Près de la voie ferrée

de Zofia Nalkowska
(Varsovie, 1884-1954)

Note sur l’autrice

Zofia Nalkowska fut une écrivaine renommée en Pologne dès les années
1910.
Romancière et critique polonaise, a défendu avec ardeur la littérature
de son pays et milité très tôt pour les droits des femmes. Mais son
oeuvre reste indubitablement marquée par la révolution russe et les
deux guerres mondiales.
Ralliée au régime communiste sans pour autant adhérer au Parti (elle
était plutôt proche des socialistes), elle accepta la présidence de la
Commission d’enquête sur les crimes allemands, auditionna des
témoins, participa à des enquêtes, suivit des procès notamment sur la
prison de Pawiak à Varsovie et sur le camp d’extermination de
Chełmno. De cette expérience si forte elle a tiré un dernier livre, un
petit opuscule regroupant huit récits sous le titre “Médaillons” qui furent
publiés en 1946. Huit histoires de mort, chacun des huit textes
concentre l’horreur de la guerre et de la Shoah.
“Près de la voie ferrée” fait partie du recueil de “Médaillons” Avec cette
nouvelle, Zofia Nalkowska résume le palpable, le concret, quoique avec
une certaine distance. Elle pose la question de la passivité, de l’inaction
complice mais aussi la limite de la compassion. Elle ne cherche pas à
donner des leçons.

Synopsis

« Près de la voie ferrée », est racontée par un homme “celui qui a vu et
n’arrive pas à comprendre” Il décrit le sort d’une femme – une Juive –
qui a sauté d’un train pour Treblinka et qui se retrouve blessée, immobile
dans la neige. Cet homme est la seule mémoire historique de la jeune
femme et de son supplice.
Cette nouvelle rapide et percutante est écrite à la troisième personne.
Ce parti pris de narration rajoute à l’insensibilité et à la froideur du
monde face au drame qui se joue, pas de pathos, juste des faits. Une
écriture sauvage de la Shoah dira son éditrice et traductrice Agnieszka
Grudzinska.
Faisant écho à la banalité du mal de Hannah Arendt, Zofia Nalkowska se
refuse à expliquer l’incompréhensible, car l’expliquer serait en partie le
comprendre et le justifier.

Note d’intention

Il est important au moment où des juifs sont de nouveau la proie d’une
volonté destructive antisémite au 21ème siècle de rappeler
artistiquement ce que la terrible expérience de la Shoah a provoqué. A
notre manière, nous participons et transmettons sa mémoire en créant
un spectacle vivant qui pourra s’adresser aux élèves des collèges et
lycées.

Il nous apparu important de mettre en scène, la nouvelle de Zofia
Nalkowska à travers une de ses nouvelles “Près de la Voie Ferrée” elle
qui a été présidente de la Commission d’enquête sur les crimes
allemands.

Les survivants de la Shoah ont été des témoins essentiels. Ils ont été là
pour raconter ce qui arriva, pour mettre en garde, rappeler et surtout
transmettre la vie après la Shoah.

Distribution

Adaptation et mise en scène: Natalia Beigbeder
Regard Extérieur : Elsa Beigbeder
Comédienne : Francoise Delile-Manière
Voix : texte de la chanson le Petit train : Natalia Beigbeder
Montage vidéo : Guy Moralès
Régisseur : Bastien Sallaberry,
Chanson : Le petit train : Rita Mitsouko
Musique : Pascal LLoret