Note d’intention

Pourquoi traiter l’inceste.   

La Cie Hipotengo dans son cheminement théâtral a toujours recherché dans ses créations à mettre en lumière des faits de société en s’interrogeant à travers des textes d’auteur.  Après avoir lu “Vie et Mort de Katie Olson” de James Garner qui parle de l’inceste, elle trouve nécessaire de dénoncer l’enfance abusée à travers un pièce chorégraphique.

Nous nous trouvons à un moment de l’histoire humaine où nous savons de plus en plus de choses sur notre monde. Dénoncer les violences sexuelles est une urgence humaine, sociale et sanitaire, c’est un problème de société et de santé publique.

Objectif : Briser le silence sur l’inceste et les tabous.


Note de mise en scène

Cette création s’adresse à un public en quête de sujets engagés, d’expériences sensibles à travers le spectacle vivant.

Cette pièce chorégraphique est bercée, rythmée par la voix de la comédienne/danseuse en bande son qui nous livre l’histoire de Katie Olson de manière crue et sans détour. Cet enregistrement sonore met en lumière la plume particulièrement acérée de l’auteur James Garner, qui pousse la porte du silence sur des réalités devant lesquelles, on ne peut rester sourd.

Le corps en scène

Le travail du corps est un langage de la danse contemporaine, il s’inspire aussi un peu du « butö“ composé de deux idéogrammes, le premier, bu “danser” et le second, tö, “taper au sol”. Ici dans cette interprétation, cette “danse du corps obscur,” se mêlera à une petite table massive qui “grincera”  “geindra” “tapera au sol”  pour symboliser le poids du passé familial, le poids du traumatisme, le poids de la société . Cette table basse sera aussi son lieu de vie où sont confinées ses émotions.

Le texte en scène

Le texte enregistré met en lumière la plume particulièrement acérée de l’auteur James Garner qui pousse la porte du silence sur des réalités devant lesquelles on ne peut rester sourd. Une écriture dont l’esthétique de la laideur nous confronte aux souffrances et la folie de cette jeune adolescente violée par son père. Son lourd traumatisme va la conduire à devenir pyromane.

Il est lui aussi le langage de cette pièce chorégraphique. Il nous a apparu intéressant de faire entendre le son de la voix de l’interprète pour souligner le silence verbal du personnage de Katie Olson sur scène.

La musique en scène

La musique tient une place naturelle dans cette création, l’onde sonore tisse naturellement des liens dans la matière qu’elle traverse, ici le corps et le texte.  Elle représente les cavités douloureuses du récit par son souffle et balayera les flammes intérieures de la personnalité du personnage.

Le visuel scénique : Le hors-champ

La mise en scène se concentre à cadrer la table basse, l’accessoire essentiel scénique. Cette pièce chorégraphique est construite comme un hors-champ, la vision du spectateur sera variable suivant son placement dans la salle et celui du déroulement de la chorégraphie de l’interprète/danseuse et de son accessoire.